Rayonnant d’espoir
Texte Biblique
Romains 15.13 « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous débordiez d’espérance, par la puissance du Saint-Esprit ! »
Est-ce qu’on peut dire de nous chrétiens que nous sommes (de nature) rayonnants de joie, de paix et d’espérance ? On ne parle pas ici d’arborer un sourire en tout temps et en tout lieu, mais d’une attitude qui dégagerait un tel parfum. Les temps sont difficiles pour plusieurs d’entre nous et autour de nous : problèmes de santé, finance, solitude, anxiété face à l’avenir, deuil, confusion des jeunes quant à leur identité, conflits relationnels et familiaux, insécurité dans nos villes et pays, et j’en passe. Il n’est guère exagéré d’affirmer que chaque pays à son lot de problèmes. Certains conflits durent depuis toujours. Et pour certaines personnes, sur le plan personnel ou familial, il semble qu’il n’y ait jamais de répit. C’est un véritable parcours du combattant, jour après jour.
Cependant, chaque jour, il nous est rappelé dans la parole parfaite de Dieu que son dessein pour nous, n’est pas simplement de nous permettre de garder le moral, de lutter et de nous en sortir, mais de nous donner les moyens d’espérer dans ses promesses en dépit des circonstances désagréables. Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie, Et le visage ne se couvre pas de honte (Ps 34 : 6).
OUI…MAIS… Cette semaine lors de la réunion de prière, alors que nous lisions l’Évangile de Marc, où Jésus appelait ses disciples à une foi semblable à celle d’un petit enfant, nous avons remarqué comment nous sommes tous conscients que nous devons faire pleinement confiance à Dieu, et pourtant nous ajoutons un « mais ». Par exemple, nous croyons que Dieu pourvoira à nos besoins mais… ; nous sommes convaincus qu’il est notre refuge et protection mais… ; nous proclamons à qui veut l’entendre (parfois trop facilement) qu’il est au contrôle, que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu mais… ; nous confessons que Dieu ne nous quittera, ni ne nous abandonnera jamais mais…
Il semble donc que nous ayons du mal à faire le lien entre ce que notre esprit croit de la parole et ce que notre cœur vit ou ressent lorsque nous sommes confrontés à des circonstances désastreuses, qui dépassent de loin ce que nous aurions pu imaginer. Lorsque nous sommes poussés à la limite de nos ressources et de nos capacités, nous pouvons encore confesser en esprit la bonté, la fidélité et la puissance de Dieu, mais notre cœur (qui fait face à la réalité) dans son raisonnement logique humain, qui agit bien souvent plutôt par la vue que par la foi, se demande toujours si nous pourrons ou non surmonter ces circonstances difficiles. Telle est la source d’alimentation de nos « oui…mais », symbole d’un doute quoi qu’infime, soit parfois hélas pernicieux et persistant.
Le chrétien est une personne rayonnante de joie, de paix et d’espérance parce qu’il croit en Dieu – il croit en un Dieu qui a créé le monde, qui le préserve et le soutient par sa puissance, qui gouverne le cours de l’histoire humaine selon le conseil éternel de sa volonté, laquelle volonté dépasse notre imagination et va au-delà de notre propre intuition intellectuelle. J’entends une voix qui dit « oui…c’est bien mais… je suis déprimé, découragé, fatigué, je crois tout cela mais mon problème est omniprésent. J’ai cette espérance pour le futur mais le présent est invivable. J’ai une espérance pour la vie éternelle mais je veux me marier ou je désire ardemment avoir un enfant mais c’est impossible…et j’en peux plus…fait que… »
Je pense qu’il va sans dire, mais je le dirai quand même, que pour un croyant dans la foi en Jésus-Christ, il y a une nette distinction entre une notion générale d’espérance, par laquelle les gens disent : « J’espère qu’il y aura la neige à noël » ou « J’espère qu’il ne pleuvra pas, parce que demain nous ferons un pique-nique familial » – cette espérance n’est qu’une sorte d’attente générale et incertaine d’un bien futur que nous aimerions avoir. Alors que lorsque nous en venons à l’espérance telle qu’elle nous est donnée ici dans les Écritures, l’espérance est la certitude d’une réalité qui n’a pas encore été pleinement expérimentée, de sorte que nous croyons en l’espérance, que nous nous fions à l’espérance ; Il est le Dieu de l’espérance. Il veut notre bien. Il a notre intérêt à l’idée.
Comme le dit un chant, « Jésus me demande d’être un rayon de soleil », un rayon de joie, un reflet de son Être. Ainsi, bien-aimés, la paix et la joie ne sont pas que des mots, mais des comportements dans les moments difficiles et sont liées à une espérance sûre et certaine : « Que le Dieu de l’espérance vous comble de toute joie et de toute paix ». Il s’agit donc d’une espérance tenace, capable d’endurer les circonstances sinueuses de la vie et de résister à l’épreuve du temps. C’est une bienheureuse espérance qui rayonne, grâce à la puissance du Saint-Esprit à l’œuvre dans le croyant qui est en mesure de faire face à l’appel même de la tombe (la mort), avec calme et sérénité.